L’opérateur Bally a été sélectionné par la mairie de Chicago pour le projet casinotier de la ville. Alors que le promoteur de l’entreprise se projette déjà dans la réalisation du projet, un autre processus jonché d’incertitude se profile à l’horizon.
La mairie de Chicago choisit Bally
Le maire de Chicago a fait son choix. L’heureux élu, c’est Bally Corporation. C’est lui qui a été choisi au terme de l’appel à candidatures lancé par la municipalité pour la construction et l’administration du casino de la ville de Chicago. Il s’était retrouvé en phase finale avec les opérateurs Hard Rock et Rush Street Gaming. Ce qui a fait la différence, c’est son offre financière. Bally a promis à la mairie, une première avance de 40 millions de dollars, avec, en plus, un paiement de 4 millions de dollars chaque année comme contribution à l’effort communautaire. À côté de cela, Bally présente aussi un tableau d’employabilité composée de 3 000 emplois créés au cours de la phase de construction, et 3 000 autres emplois permanents créés pendant la phase d’administration. Comme si cela ne suffisait pas, Bally assure aussi que 25 % du Bally Chicago sera réservé aux investisseurs locaux pour que le Bally Chicago appartienne aussi aux populations locales.
Soo Kim, Président du Conseil d’administration de Bally, trouve que Chicago est une ville « unique » et bouillonnante d’activités économiques et de personnes dynamiques. Selon lui, l’implantation d’un casino de classe mondiale dans la ville permettrait au territoire d’exprimer tout son potentiel, et de créer de la richesse sur plusieurs générations, notamment pour les investisseurs minoritaires. Le projet du casino envisagé s’étalera sur environ 12 hectares de superficie. Dans la partie casino, il y aura 3 400 machines à sous installées non loin de 170 tables de jeu. La partie hôtel accueillera 500 chambres, et 6 espaces de restauration.
Bally, confiant dans l’incertitude
Le choix de Bally tout comme l’opérateur du casino de la ville de Chicago a été annoncé par la maire Lori Lightfoot, et son bureau, après le processus d’appel d’offres. Soo Kim en a d’ailleurs profité pour leur présenter ses remerciements, et a apprécié le processus qu’il a qualifié d’impartial. Il invite même déjà les autres parties prenantes, à savoir le Conseil Municipal, les divers départements municipaux, l’Illinois Gaming Board, le Chicago Federation of Labor, et la communauté, à « continuer » le travail avec lui. Cette confiance doit lui être inspirée de l’attractivité de l’offre qu’il a proposée, avec des suppléments tels que des parcs extérieurs, un théâtre, et 3 buvettes. L’entreprise aurait même rejeté une récente offre d’achat de la part de la Standard General.
Mais, Soo Kim devra prendre son mal en patience, car le projet peut encore être, non seulement modifié, mais aussi, amendé. En effet, le dossier Bally doit encore passer au crible du Conseil Municipal de Chicago. Après cette étape, ce sera au tour de l’Illinois Gaming Board d’examiner les propositions de la boîte. Aussi, le projet devra faire face à l’hostilité de certains habitants de la ville. Des résidents de Chicago ont manifesté leur désaccord face à ce projet de casino. Ils n’ont certainement pas été séduits par les 200 millions de revenus annuels prévisionnels que le casino pourrait produire en tant que contribuable. Mais cela ne semble pas effrayer l’opérateur, vu qu’il affirme qu’un premier casino temporaire ouvrira ses portes au printemps, et que le casino final sera prêt d’ici début 2026 au Chicago Tribune Publishing Center.