Le Casino de Montréal compte sur les activités de divertissement pour remonter les chiffres en déclin depuis quelques années déjà. Depuis cinq ans pour être plus précis, la société des casinos du Québec enregistre une baisse des profits en raison d’une vive concurrence (jeux en ligne et casinos autochtones). Pour renouer avec la croissance, la société d’État veut mettre l’accent sur les spectacles et les divertissements. Quelques rénovations importantes vont permettre de booster les activités. Par ailleurs, le lancement de la Zone, un espace interactif pour les jeunes, est un moyen pour le casino de Montréal de freiner la chute des profits.
La société des casinos de Québec ne s’avoue pas vaincue
Depuis quelques années, les profits de la société des casinos de Québec déclinent. En cinq ans, la baisse constatée est de 40 %. Pour ralentir la régression des revenus et des profits, la société d’État veut suivre l’exemple de Las Vegas et investir un peu plus sur les divertissements autres que les jeux de hasard habituels. Pour le Casino de Montréal, en particulier, plusieurs millions ont été investis pour ces activités de divertissement. La salle de spectacles est actuellement en rénovation et ces travaux engagent 22 millions de dollars.
Cette nouvelle salle de cabaret de 600 places sera de nouveau opérationnelle à partir du 3 septembre prochain. Le Casino de Montréal, le plus grand des casinos au Québec, compte sur cette rénovation pour attirer 150 000 spectateurs pour la première année d’exercice. Loto-Québec espère également relancer ses activités grâce à l’ouverture d’un restaurant par le célèbre chef Joël Robuchon. Le Casino de Montréal mise aussi sur les soirées organisées lors des matchs de hockey ou de boxe pour augmenter le chiffre d’affaires.
Développer les activités autres que les jeux de hasard va permettre au Casino de Montréal et à la société des casinos de Québec en général de conquérir une nouvelle clientèle. Cette nouvelle stratégie centrée sur les divertissements permet également de faire face à une vive concurrence. La société d’État compte sur de nouvelles activités pour remonter les profits en baisse.
Malgré le déclin des profits, Philippe Couillard, premier ministre du Québec, affirme que la privatisation des casinos n’est pas encore envisageable. Il faut souligner que la société d’État verse dans la caisse québécoise environ 1 milliard de dollars chaque année.
Un nouvel espace pour séduire les jeunes
Par ailleurs, le casino de Montréal a investi dans un espace interactif intitulé « la Zone » pour conquérir les jeunes. Cet espace donne la possibilité de s’adonner à quelques jeux à la fois avec plusieurs personnes différentes. Le lancement de la Zone n’est pas du goût de tout le monde. En effet, certains pensent que la carte privilège du casino permettant d’engranger des points risque d’inciter les jeunes à jouer davantage. Etant donné que les jeunes sont plus vulnérables, ces personnes craignent qu’ils perdent le contrôle. Loto-Québec a par ailleurs expliqué que la carte privilège est un procédé très courant dans l’industrie des jeux.