La crise mondiale a visiblement un impact financier des plus désastreux pour les casinos terrestres du monde entier. La récession est loin d’être terminée pour les établissements de jeu qui ne cessent d’enregistrer des baisses dans leur chiffre d’affaires. Malgré tout, les complexes de jeu rénovent, agrandissent et restructurent pour se maintenir à flot. Cette chute du produit brut de jeux atteint également les casinos suisses qui essayent tant bien que mal de rester productifs malgré les nombreux obstacles. La concurrence sur le territoire helvétique est également féroce dans la mesure où une suroffre y est constatée.
Une conjoncture difficile pour les casinos suisses
Depuis 2007, le produit brut des jeux des casinos suisses connait un plongeon sans précédent. Ce recul vertigineux est dû aux nombreux évènements indépendants de la volonté des casinotiers. Entre 2007 et 2013, le produit brut des jeux a baissé de 25 % atteignant 746 millions de francs en Suisse. Cette diminution considérable est la conséquence de la crise économique mondiale, mais également de réglementations diverses. Avec la crise, le pouvoir d’achat des ménages a baissé et donc le budget consacré aux loisirs diminue. Tous les pays d’Europe connaissent cette tendance baissière dans les chiffres d’affaires des casinos. L’interdiction de fumer dans les salles des casinos ainsi que la concurrence des jeux en ligne sont venues s’ajouter à une crise déjà très néfaste.
Au total, 21 établissements de jeu sont actuellement en activité en Suisse. Parmi eux, 8 appartiennent à la catégorie A englobant les maisons de jeu qui proposent une palette complète de jeux de table et de machines à sous. Les 13 autres sont inscrits dans la catégorie B. Force est de constater que la concurrence est féroce sur le marché helvétique. En 2012, Zurich et Neuchâtel ont ouvert deux casinos alors que la récession était déjà très importante dans l’industrie des jeux d’argent suisse. L’offre de jeux d’argent sur le marché helvétique excède largement la demande. Ce n’est peut-être pas pour tout de suite que les casinos suisses vont renouer avec la croissance.
Une amélioration à venir ?
La Banque nationale suisse a mis fin au taux plancher entre le franc et l’euro. Cette décision n’est pas du tout favorable pour les établissements de jeux. Selon Gilles Meillet, directeur général de Casino de Montreux SA, le franc fort peut s’avérer être une menace pour les casinos frontaliers tels que l’établissement de Montreux. Si le bilan annuel 2014 n’a pas encore été annoncé sur la Riviera, on peut tout de même affirmer que les chiffres régressent. En 2013, le PBJ du casino de Montreux a reculé de 7,1 % à 78,6 millions de francs. Selon Fabrizio Barozzi, directeur du Casino du Lac à Meyrin du Groupe Partouche, le chiffre d’affaires enregistré recule de 5 % soit 60,4 millions de francs pour l’année 2014.
Les casinotiers recherchent des solutions pour redresser la situation. Le casino de Montreux mise actuellement sur l’innovation en matière de jeux et sur la rénovation pour les salles et les hôtels.