Le Casino du Liban a enfin pris une décision concernant l’avenir des 191 salariés que l’établissement a licenciés. Sous la pression des politiciens, du syndicat et même de quelques membres du comité d’administration, le complexe de jeu a bien voulu reconsidérer sa position. Au lieu de remercier près de 200 employés, le casino a mis en place une commission chargée d’étudier un à un les dossiers. L’analyse de chaque cas étant terminée, le Casino du Liban a donc pris sa décision finale. Parmi les 191 salariés licenciés, 47 reprennent leurs postes, 114 font l’objet d’un renvoi définitif et 30 doivent d’abord passer devant une commission médicale.
Après la décision du Casino du Liban de licencier 191 personnes, le syndicat avait décidé d’entrer en grève. Lors de cette manifestation, des salariés et des membres de quelques partis politiques ont campé devant l’établissement. Deux membres du comité de direction, dont Georges Nakhlé, ont d’ailleurs démissionné pour exprimer leur désaccord concernant ces licenciements. Pour éviter que la situation ne s’envenime, le complexe de jeu a créé une commission pour étudier individuellement les 191 dossiers. Cette initiative avait été prise pour s’assurer que l’établissement avait de bonnes raisons de se séparer de près de 200 personnes.
Une fois le travail de la commission achevé, le Casino du Liban a annoncé sa décision. L’établissement annule le licenciement de 47 employés. Il confirme par ailleurs le renvoi de 114 salariés qui avaient été recrutés par les canaux clientélistes et ne venaient presque jamais au casino. Les 30 cas restants sont en attente d’une décision de la commission médicale. En effet, l’établissement demande aux 30 employés concernés de passer devant une commission médicale pour déterminer s’ils sont capables de travailler. Si tel est le cas, ils peuvent récupérer leurs emplois. Dans le cas contraire, le complexe de jeu se chargera de payer les soins dont ils auront besoins.
Le président du syndicat des employés n’est pas tout à fait d’accord avec cette décision du Casino du Liban. Il considère que la situation des 114 licenciés n’était guère différente de celle des 47 réintégrés. Quelques-uns des employés remerciés ont d’ailleurs réalisé un sit-in devant l’établissement pour manifester leur mécontentement. Le syndicat s’est également exprimé sur le montant des indemnités proposées par le casino. Au début, l’administration avait prévu la somme de 11 millions de dollars. Les licenciés devaient recevoir des indemnisations entre 12 et 36 mois de salaires déterminées selon l’expérience. Sous la pression, le casino a accepté d’aller jusqu’à 60 mois et le plafond a été fixé à 250 000 dollars et non à 200 000, comme c’était prévu à l’origine.
Bien que ces conditions soient très avantageuses, bien au dessus de celles prévues par le droit de travail libanais, le syndicat n’est pas satisfait. Il espérait une indemnisation par une somme forfaitaire de 150 000, 200 000 ou 250 000 dollars en fonction du profil du salarié. Malheureusement, le Casino du Liban ne peut pas aller au-delà de ce qu’il a prévu au final.