Un joueur de poker a réclamé la semaine dernière la somme de 100.000 euros de dommages et intérêts à l’Etat Français pour ne pas lui avoir interdit de jouer en ligne alors qu’il s’était inscrit sur la liste des interdits de jeu.
Rémois âgé de 37 ans a joué dans le passé. Il a beaucoup joué. C’était il y a plus de 15 ans. Il avait l’habitude de participer aux tables de BlackJack, de la roulette, aux machines à sous et au poker. Une addiction qui a ruiné le joueur à vie.
Depuis l’ouverture du marché des jeux en ligne. Rémois s’est autorisé à s’inscrire dans toutes les tables de poker. C’est à cet instant que Rémois joue pendant plusieurs heures en dépassant tout son salaire.
C’est seulement en juillet 2010 dernier, que l’homme prend conscience de sa pathologie. En consultant un médecin, il se rend ensuite au commissariat pour se faire inscrire sur le fichier du ministère de l’intérieur des interdits de jeux. L’entrée des casinos et l’accès à tous les sites de jeux lui sont à présent interdits.
Mais Rémois a toujours une envie pressante de jouer et aucun site ne lui en empêche. Lorsque l’homme se rend compte que ses dettes sont de plus en plus importantes, il décide alors de les attaquer sur le simple fait que personne n’ai respecté son problème d’addiction.
Après une longue enquête administrative. Les opérateurs constatent qu’il y a une erreur dans le registre. En effet, le joueur a été enregistré comme habitant de la Haute-Marne et non de la Marne. C’est sur cette information que le joueur décide de porter plainte et de se retourner contre l’Etat.
Rémois attaque donc l’Etat et réclame la somme de 100.000 euros de dommages et intérêts.
« Une erreur de transcription du lieu de naissance de l’interdit de jeux a permis le maintien, en toute légalité, d’une personne malade, addictif aux jeux pendant de nombreux mois, lui faisant perdre une importante somme d’argent sur l’ensemble des jeux. C’est la raison pour laquelle, la responsabilité de l’Etat est pleine et entière eu égard à cette faute lourde », indique son avocat.
L’affaire sera donc examinée devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne le jeudi 15 décembre.