Les dés sont jetés. Les cinq suspects qui ont été arrêtés par la PJ de Nice dans l’affaire d’une tricherie bien rodée au casino de Cannes ont été tous mis en examen.
En début de semaine, les cinq membres ont été placés en détention provisoire. C’est le parquet et le juge d’instruction qui en ont fait la demande. Il a fallu une journée entière pour que les trois Italiens ainsi que les deux Azuréens passent au palais de justice de Grasse pour être entendu.
Toutes les victimes avaient leurs propres avocats. Les techniques de défenses, les déclarations et les rôles de chacun dans cette affaire sont différentes. Certains nient en bloc, d’autres avouent tout.
Stéphane, 43 ans. Membre du comité de direction des Princes sur la Croisette est à l’origine le numéro 1 qui a permit aux joueurs de tricher. C’est le présumé coupable qui a introduit les cartes truquées à la table de poker. « Il assume sa responsabilité, confirme Me Mélanie Junginger. Endetté, il a cédé à l’appât du gain. Il le regrette vivement car, après avoir gravi les échelons de ce casino depuis vingt-trois ans, il est en train de tout perdre… »
Le président écoute attentivement l’accusé. C’est au tour à présent de Olivier G, 49 ans. Son rôle visiblement minime dans cette affaire devait mettre en relation l’homme italien avec le cannois.
Les autres sont suspectés d’avoir volé et escroqué le casino. Rocco G et son ami Jean-Louis affirment qu’il venait prendre du bon temps sur la Côte d’Azur. c’est tout. Le cinquième, Stefano, a du avoué avoir possédait les lentilles infrarouges qui lui permettait de lire les cartes du croupier.
La juge n’a pas encore tranché et tente d’établir à l’heure actuelle les responsabilités de chacun. Les autorités judiciaires ont également décidé de continuer l’enquête afin de savoir si la grande criminalité italienne est lié dans cette affaire et si un autre casino n’a pas été victime lui aussi de cette arnaque.